La
gestion des dossiers de plus de deux mille personnes
placées
sous protection judiciaire
est
intégralement dématérialisée
L’ATFPO est une association Loi de 1901 reconnue d’intérêt général qui est, depuis vingt ans, au service des personnes placées sous une mesure de protection judiciaire. Ses 70 collaborateurs répartis sur sept sites utilisent la GED novaxel (Gestion Electronique de Documents) pour l’ensemble des dossiers des personnes suivies par l’ATFPO. A sa constitution en 1989 l’association a été nommée Association Tutélaire de la Fédération Protestante des Œuvres et elle s’applique à respecter les principes de laïcité, tant dans son fonctionnement que dans la prise en charge des personnes protégées.
PROBLÉMATIQUE
Madame Danièle Kennis occupe le poste de Secrétaire
Générale, elle est responsable du bon
fonctionnement du siège de
l’Association. A sa prise de fonction en 2009, l’une des missions qui lui ont
été assignées fut celle de mettre en place une dématérialisation des documents
pour les dossiers administratifs des personnes
protégées. L’ATFPO, dont le siège est
dans le XXe arrondissement de
Paris, opère au travers de 6 antennes
installées dans trois arrondissements de la capitale (13e,
12e et 17e arrondissements) ainsi qu’à Créteil
(Val-de-Marne), Montigny-le-Bretonneux et Rambouillet (Yvelines). Chaque
antenne a la charge du suivi de 250 à 300 personnes majeures protégées. « Notre
mission peut être définie de façon assez simple pour
la partie administrative, » explique Danièle
Kennis. « Elle consiste à accompagner les
personnes sous protection dans leurs démarches, formalités et engagements
divers, par exemple pour la gestion de
leur budget, leur bail, leurs factures. Les personnes majeures protégées sont
placées par les Juges des Tutelles sous un des régimes juridiques que sont la
tutelle, la curatelle, la sauvegarde de justice, la mesure d’accompagnement
judiciaire. L’ATFPO est agréée comme mandataire judiciaire à la protection des
majeurs auprès des instances de Paris, des Yvelines et du Val-de-Marne.
Le problème posé était de dématérialiser tous
les documents relatifs à chaque personne suivie, répartis en quatre grandes
catégories : juridique ; social ; banque ; habitation (ces grandes catégories existaient déjà dans la procédure
qualité « papier »). Et
cela pour environ 300 personnes suivies par chaque antenne, pour un total
actuel de 70 utilisateurs, c’est-à-dire en fait tous les collaborateurs de
l’association.
Les dossiers papier des personnes protégées
depuis le début de l’association font l’objet d’un passage au scanner pour
intégration dans une bibliothèque spécifique « archives Novaxel » et ont été
une partie non négligeable de la décision de passer par une GED afin
d’économiser en m² d’archives papier, souci commun à beaucoup d’associations. En
effet, certaines archives dites « sensibles » doivent être conservées 30 ans
après la fin de la mesure.
CHOIX DE LA SOLUTION ET DEPLOIEMENT
« J’avais vu fonctionner la GED novaxel dans une
autre organisation, » explique Danièle Kennis,
« Puis notre fournisseur de photocopieur Toshiba, qui avait un partenariat avec
la société Novaxel, nous en a parlé, et c’est en 2010 que nous avons adopté
cette solution. Nous procédons par
étapes : d’abord scanner un certain nombre de
documents identifiés comme prioritaires (impôts sur le revenu, jugement de mise
sous protection…), puis passer en GED
le courrier sortant (via Workflow), puis viendra le tour du courrier entrant, et cela dans
toutes les antennes, qui naturellement ont progressé à des rythmes inégaux,
certaines prenant parfois de l’avance sur les autres. Par
exemple, le paiement des factures fournisseurs s’opère, via workflow, pour le
service du siège seulement »
Un
des défis posés était de faire appliquer et accepter de façon égale la GED sur
6 sites. Pour éviter cet écueil, la démarche imaginée par l’ATFPO mérite d’être rapportée : des
volontaires ont constitué une équipe pilote
chargée de tester la mise en place de l’outil de GED sur
le plan pratique sur le terrain. Un appui technique
était exercé via le chef de projet au siège. L’originalité a été d’avoir fait en sorte que cette équipe soit composée d’un
échantillon représentatif d’utilisateurs-types ; c’est ainsi que l’on y
trouvait un utilisateur enthousiaste, un autre indifférent ou neutre, et un
collaborateur plutôt sceptique ou même réticent à l’adoption de la GED dans son
travail. Et il a fallu superviser et
gérer l’ensemble. « Tout au long des trois phases d’intégration des
documents dans la GED, nous avons déployé des efforts constants de
formation, » souligne Danièle Kennis.
« La responsable du site pilote, Mélanie Joly,
et moi-même avons multiplié les explications sur les sites, encouragé la
ré-appropriation de l’outil chaque fois que c’était souhaitable. J’ajoute
que chaque antenne a une bibliothèque qui lui est propre, mais qu’en revanche
le siège a accès à toutes les antennes, ce qui nous a permis de gagner en
réactivité - et en qualité de transmission d’informations - dans les deux sens.»
« Aujourd’hui tout le
monde chez nous, 100% du personnel, est utilisateur de la GED et personne ne
voudrait revenir en arrière. L’avantage avec la solution de Novaxel est de
pouvoir se l’approprier à notre façon : à la différence de certains
logiciels métiers, ce n’est pas une application clé en main, fermée, il y a une
modularité telle que nos besoins ont toujours pu être servis, et si nécessaire
le fournisseur répond avec des adaptations… nous ne nous trouvons pas devant un
outil logiciel obligeant à entrer dans les cases prévues, bien qu’il soit
nécessaire, pour le bon fonctionnement de l’association, d’imposer des
procédures et des autorisations ! »
Évolutions
Le projet le plus immédiat
est l’intégration du paiement des factures des personnes protégées via le
processus de Workflow, et non plus sous la forme papier. En effet, actuellement
le bon à payer est apposé de façon manuscrite alors qu’au siège tout est
réalisé, pour les factures de l’association, via les tampons de la GED novaxel
(Bon à payer, payé, comptabilisé). Vient ensuite un projet lié à la
mobilité : les collaborateurs portant le titre de ‘délégués à
la protection’ représentent 50% du personnel, ils sont, pour une bonne
partie de leur temps, en visite à domicile chez les personnes suivies.
« Pour nos délégués, nous envisageons certainement
un équipement informatique mobile, des tablettes par exemple, qui leur
permettront de se raccorder aux dossiers à tout moment au cours de leurs
déplacements… Ce sera notre prochaine
évolution avec la GED novaxel ! » conclut la Secrétaire Générale de
l’association.
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